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Imag'in'évasion

Imag'in'évasion
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Imag'in'évasion
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29 février 2024

Entre déstabilisation et progression

Il y a ces temps de résistances, où l'intérieur continue de bloquer, de m’immiscer dans des territoires sombres, appauvris, en attente et détruits. 
L'évolution demande de l'énergie, des temps d'ingestion et de digestion pouvant m'amener à des vertiges et des "j'ai pas envie". J'avance pas à pas, découvrant toujours qu'il y a un besoin de temps inassouvi. 

Les traumas de Petite Fille sont mis au grand jour, me laissant parfois démunie, perturbée, genoux à terre, abasourdie. Comme si ce n'était que les fruits de mon imaginaire, bombardée par les voies jugeantes et de l'interdit.
Et pourtant Oui, c'est bien arrivé, car mon corps ne cesse de me le dire, de me le répéter, criant au scandale, l'horreur et la terreur.
La compréhension s'installe, le voile se lève et l'histoire commence à devenir un peu plus claire, comme du cristal.
Colère et peur associées.
A la fois solide et fragile, je navigue entre différents états.
A la fois chaud, à la fois froid,
A la fois enjouée puis soudainement excitée, puis déprimée. Vidée.
Secouée par ces retours de refoulés, je ne sais plus où me situer et où aller. Ma temporalité est perturbée, le passé présent, le présent passé. Un participe passé. 
Alors je me retrouve parfois à végéter, comme clouée au sol... Le mouvement n'est encore pas possible, si terrifiant, dangereux, intrusif et pénétrant.
Je m'absente de ma psyché abîmée, tentant de tenir, de continuer à fonctionner, malgré toutes ces fois où mon besoin serait de m'enterrer et d'attendre cet apaisement tant désiré. 
Mon corps à côté, mon corps fatigué, mon corps attaqué. Mon coeur triste et isolé.

Mais...
Je me remercie pour m'accorder l'accès à ces soins, à ces nettoyages et à l'ouverture de cette boîte de Pandore encore jamais explorée. A m'écouter.
Si douloureux soit-il que de prendre soin de moi, j'aspire à ce que le futur soit teinté d'un réel accès à Liberté. 
[...] 

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16 novembre 2023

Entre héritage, prison et chemin de guérison

WiccaC'était il y a un mois que la vérité éclata, dans son lot de traumas, de force, de larmes et d'émois.
Levée du refoulé.
Comment échapper à cette criante réalité passant par la voix d'un corps suspendu, écartelé, intrusé, prisonnier, faisant sentir les mouvements de l'impuissance, habité bien souvent par l'inappartenance.
Héritage désolé et désolant, m'absorbant dans des terrains sinueux et déprimants, jouant avec mes résistance, ma résilience et mes capacités, possibilité à le nettoyer. 
L'âme et le bébé ont décidé de relever le défi, de trouver paix et liberté.  

Depuis l'enfance, ma mission a toujours été plutôt évidente, de par le déploiement de ma sensibilité, de ma personnalité, que de prendre en main mes lignées et de les restaurer. Traversée par différents mouvements, l'Univers m'amena à contempler l'arbre, à le nourrir, à l'aimer et à l'habiter.
J'ai trouvé un arbre de vie bien abîmé, intoxiqué, saccagé par des vents de violence, par la maladie, par de multiples non-dits, abandonné.

Consciente de ma mission mais inscrite dans ces tourments, le chemin de traversée est depuis bien longtemps, long, lent, douloureux et infiniment grand. 
Mais j'ai décidé de l'accepter et de m'y adonner, à travers mon métier, mes découvertes et mes différents espaces de soin dédiés. 
Je cherche et trouve ce qui a manqué, qui n'a pas pu exister, qui a été détruit, qui a été dénutri.
Un ensemble de souffrances à accueillir, à écouter et à libérer.

Bilan terminé. Qu'en est-il maintenant de ma réalité ?

Je me suis souvent demandée pourquoi je ressentais ce poids sur ma tête, me plombant et m'incombant de me taire, de culpabiliser, de me maltraîter. Et j'ai compris que je devais rester l'objet de leurs désirs, de leurs réalités, disponibles pour répondre à leurs projections malsaines et destructrices. Inanimée, sous emprise, interdite d'exprimer le ressenti de la magie d'être en vie.
Aujourd'hui, je continue mon combat que de sortir la boîte de Pandore et l'éclater, la révéler et leur mettre sous le nez.
Colère, tristesse, solitude, fragilité...ambivalence, résistance, défenses. Il s'agit là de l'histoire des résidus de mon être entier à continuer à envelopper, sécuriser et aimer. 
Me défaire de ces liens malheureux, violents et désireux, 
Trouver la juste distance et mon itinérance.

[Parce que le chantier est toujours en cours, la finalité sera la victoire de l'Amour]

[...]

12 septembre 2023

Entre enfermement, entrave, interdiction et mort. Une expérience à l'EHPAD.

Sortir enfermementCela allait faire deux ans. 
Il y a presque deux ans, j'ai fais mes premiers pas là-bas. Dans cet environnement emprunt de lourdeur, de douleurs, de corps brisés, handicapés, de psychés éteintes et entravées. Cet environnement toxique dans lequel on attend la mort. Une mort déniée, participant à un quotidien de normalité. 
Dans les débuts, moi-même je m'éteignais, restant cloîtrée dans mon bureau, regardant les heures défilées, comme si je devais me protéger. Je tentais de penser...

Bientôt, je comprenais les enjeux, l'histoire de ces inconscients entremêlés, emprisonnés, d'une complexité que je croyais pouvoir sauver. Alors je me suis donnée. Probablement trop, jusqu'à finalement me perdre et me rendre malade que de ne pas pouvoir soigner tout cet environnement toxique, fou, déliré et délié.
Alors j'ai démissionné. J'ai rendu les armes, acceptant mon impuissance et respectant mes valeurs, mon humanité.

Mais les traces de ces expériences restent ancrées, engrammées dans mon corps abandonné et envahit de toutes ces souffrances non travaillées, non clairement exprimées, et empêchées d'être portées, entendues et soignées. 

L'EHPAD qui malmène, maltraite, empoisonne. 
Liens interdits, espaces de respiration proscrits, clivages semés et nourrissants le maudit. Les mots non-dits, le pourri. 
Parce qu'ici, il est nécessaire d'aller mal pour que le fonctionnement puisse se poursuivre, l'alimentation d'un dysfonctionnement qui fait survivre.
Colère, injustice, choc, sidération, frustration, tous les mots sont bons pour partager les ressentis qui ont pu me traverser face à ce système mettant en avant l'argent, au détriment des résidents, de mes collègues, de l'humanité, de la subjectivité.

Folie ! Infâmie !  

Alors j'ai sauvé ma peau, avant moi-même de devenir trop malade, voire de mourir. Je sentais avoir atteint mes limites, car à vouloir trop donné, j'ai fini parfois par m'oublier, tout en observant que rien ne pourrait changer. Il m'a fallu avancer, renoncer, accepter que je devais me séparer et réouvrir ma voix/voie vers l'envie, les désirs, l'espoir. Sortir de l'emprise, du noir et du désespoir. 
Accéder au retour du mouvement et du vivant.

Il m'a fallu du courage, un long temps de réflexion, car comment lâcher et se résigner devant tant de violence et de résistance ?

Mais aujourd'hui, je me remercie d'avoir réussi à dire stop, d'être partie et de continuer sur le chemin lumineux auquel j'aspire, que je respire.

Et j'ose espérer qu'un jour prochain, ces traces toxiques pourront se dispérser et me laisser en tranquilité... Car il me faut encore avancer sur le terrain du lâcher prise pour accéder à ma pleine liberté, là où j'ai pendant beaucoup trop longtemps été enfermée... 

[...]

Lâcher prise

 

15 juillet 2023

Entre colère et désarroi, l'immobilité sans voix

Chaîne oiseauCette colère là, que tu ravales sans cesse et qui te bouffe les entrailles,
Cette colère là, que tu ne parviens pas à digérer et qui nourrit toutes tes failles.
Multiples pertes, solitude, abandon, rabaissement, objéification. 
Cette colère, elle est là.
Et pourtant, une part de toi l'empêche de sortir, d'exploser, de s'exprimer.
Cette part de toi englobe ton être tout entier qui de fait se tait, vient à s'éteindre, s'immobiliser, se désaxer, se destrcturer.
La vie fuit, le sens se dérobe et l'esprit s'anesthésie. 

Comme le sable qui glisse entre tes mains, le consistant ne peut s'inscrire dans ton corps d'émotions, dans ton esprit en extension. L'angoisse te plaque au sol, invitant les embruns et un brouillard sans fin.
Voilà plusieurs années que ton histoire se résume à une lutte acharnée contre des fantômes, des êtres mal intentionnés, des terreurs inexprimées. Ils sont venus voler ton essence, ton intégrité, ton identité.
Et pourtant, tu continues à avancer, cherchant toujours à toucher la lumière, la fleur d'à côté, à sentir l'odeur des vagues qui te fait vibrer et à sortir de ces ténèbres toujours plus étrangement inquiétantes.
La liberté.

Tu réussis, sans même en prendre conscience car colère et fatigue sont trop présentes.
Tu réussis, tu es remerciée, aimée, une belle âme qui ne cesse de cheminer, riche de ta sensibilité et de ton empathie constantes.
Tu réussis, sortant peu à peu de ces schémas toxiques qui t'ont pendant bien trop longtemps étouffée, accablée, maltraitée. 

Un jour, je souhaite que tu puisses être pleinement libérée de tout de ce qui nous assomme, nous consume, nous enterre.
Se relever, s'élever, et être qui nous sommes. 

[A mon adolescente intérieure]
[...]
 

 

 

22 avril 2023

Le silence de l'éprouvé

OrageCes contradictions qui s'imposent, qui m'assomment, qui me déstructurent et effacent mon ensemble.
Ces violences et impuissances empêchent l'élégance et la chaleur de ce qui rassemble.
J'ai cru pouvoir tenir, j'ai cru pouvoir m'épanouir, mais me voilà dépossédée de mon potentiel créatif et léger,
Tout simplement... De ma liberté.

Lutter, croire, se soigner.
Marcher, boire, s'élancer.
Rencontrer, voir, se raconter.

Ce ne serait qu'une impression. L'impression d'avancer, d'accéder à un différent, à un autrement venant démontrer le pas en avant. 
Et pourtant. Ne serais-je pas en train de faire du sur place ? En me fatiguant, en m'épuisant parce qu'au fond, il y aurait cet interdit que d'accéder au bon du vivant. 

A l'intérieur, ça coince, ça souffre, ça s'essoufle, ça crie, ça hurle, ça pullule. En dehors, l'effort du faux semblant, le sourire de l'ignorant, le masque du clown triste et perdu, les haillons du clochard frustrant.
En silence j'avance, l'éprouvé réprimé me torture au point d'à chaque fois sombrer dans l'oublié.
C'est comme si se souvenir serait mauvais, dangereux, les fruits d'un démon bien trop affreux.

Démon au visage humain me privant de ma quête perpétuelle d'être en présence d'un amour rassurant, porteur, évocateur et réalisant. Je le cherche autant que je le rejette car s'il venait à se concrétiser, se matérialiser, l'angoisse d'être abandonnée viendrait à nouveau m'envahir et me dévaster. Car je ne connais que trop bien ce ressenti si puissant et terrifiant.
Alors je reste coincée dans cet inconfort, cet entre deux divisé, cet espace figé.
Le mouvement m'a quitté, la pulsion s'est transformée en une force destructrice, implacable, dévorante et épuisante.

A quand le réveil de mon être tout entier, avec ses lueurs, sa chaleur, sa plénitude et ses certitudes ?
Car aujourd'hui, il s'agit d'une immobilité perfide et insipide.

J'ai longtemps cru que la Bretagne me sauverait mais, mon histoire me rattrappe, me plaque, me faire taire et m'enterre.

[...]

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11 novembre 2022

Entre vertiges et inertie, terrain d'une histoire sans vie

ClockCa tourne tout autour de moi, comme si soudainement, j'étais prise d'un élan d'effondrement.
La fatigue s'empare de moi, sans que je puisse l'accompagner à s'éloigner, elle s'accroche, de manière un peu las.
Entre stupeur et tourbillon, la perspective de l'extérieur reste bien cachée dans mes tréfonds,
Mon corps en suspens réclamant calme, tranquillité, apaisement, sérénité,
Ce corps en angoisse attiré et agité par les plus implacables démons. 

Un voile devant les yeux m'empêche d'accéder à la beauté de ce monde encerclé de couleurs automnales,
De sentir cette douce brise un peu trop chaude,
De respirer les odeurs de cette nature ancestrale,
D'écouter pleinement les vagues de cet océan pourtant si ressourçant,
De toucher l'écorce des arbres, les yeux fermés, et éprouver leurs messages apaisants. 

Je reste là, comme figée, attendant ce fameux déclic qui ne semble pas vouloir se faire entendre.
La mise en mouvement se fait avec effort et sans émergence des doux sentiments d'antan,
Comme si, enfermée dans un corps blessé, je ne pouvais plus rêver, explorer et m'élever.
Comme si, dépossédée de ce qui me tenait, je sombrais dans une lutte sans fin, à m'épuiser.
La gorge me brûle, peut être aurais-je envie d'hurler.

Ô vilenie !
Empreinte d'un passé sans vie,
Blocage synonyme de tragédie,
Choix de cette cage où règne l'inertie.

J'avance à pas feutrés, tête baissée, espérant toujours de jours meilleurs, des jours de pleines lueurs, où enfin, je verrai la vie telle que je l'envie. 
Car aujourd'hui, mon intérieur se révèle brumeux, pluvieux et voire déjà un peu trop vieux.

Un rien,
Un tout,
Un ensemble,
Un vilain clou...
Qui m'attirent bien trop souvent au fond du trou. 

Alors oui, j'aspire à retrouver cette énergie qui me redonnera accès à la réalisation de mes besoins, de mes envies, de tout cet espoir que l'on appelle communément la vie.

[...]

31 octobre 2022

Entre voyage, territoire solitaire et blocage

Brouillard boisÔ blocage persistant, territoire vertigineux lorsque je ferme les yeux, quel serait donc ce message qui s'étend, qui m'attend ?
Mon corps en peine erre à travers un univers teinté d'une forme de néant, m'aveuglant et m'empêchant d'observer les beaux paysages qui m'entourent, toujours pleinement présents.
Avancer, rencontrer, parler semble être énergivore et assombrir mon faible décor. 
La mise en mouvement m'épuise et me demande tellement d'effort ! L'Autre serait tel un vampire qui viendrait encore se nourrir de mon vivant, de mes pas en avant.
Alors, statique, j'attends... J'attends que le vent me porte et m'emporte, chasse ces nuages noirs et ouvre les portes.
J'attends le déclic, cliquetis d'une autorisation à entrer et respirer.

Là, c'est un besoin d'être enfermée, à l'orée du bois, à l'orée du moi, à l'orée du toi,
A l'orée d'un je ne sais quoi qui pourrait me libérer.

Un laisser faire pour digérer tous ces émois...

[...]

19 octobre 2022

Entre enfermement, immobilisation et introspection

Automne0Il y a un an que je débarquais, posant mes valises de manière assez timide, sans savoir ce qui allait advenir de mon être entier. J'avançais à pas feutrés sur ce terrain de nouveauté, me demandant si ce choix allait, en effet, être mon bel espoir, ma résilience, mon territoire, mon identité.
Quelle idée...
Le brouillard n'a fait que grandir, s'assombrir, m'envahir.  

Et pourtant, c'était le bon moment...
Le bon moment pour partir, le bon moment pour croire que j'allais m'en sortir et m'épanouir.
Le bord de mer, la forêt et ses douces manières, les sentiers et leurs apaisantes brises côtières. Le rêve d'enfant, le rêve d'antan, le message du coeur et son horizon puissant. 

Mais...
Partir de son environnement familier ne permet pas de se libérer de ce qui reste emprisonné depuis tant d'années.
Prendre le large ne nettoie pas les douleurs et les souffrances passées.
Alors je continue de creuser, de tenter de comprendre tous ces maux torturés. 

Aujourd'hui, je suis bloquée. Mon corps me demande de m'arrêter.
Toi, sciatique carabinée. Toi qui m'oblige à rester assise/allongée, à contempler. Réfléchir à ce qui s'est passé. Faire le point. 
Celui là, logé dans le bas du dos, à force de vouloir tout porter, vouloir trop vite avancer.
Il s'agirait alors de ralentir le rythme, sortir de ces lieux toxiques et mortifères,
Prendre le temps de voir à l'intérieur, écouter le message et sa lueur,
Assouplir le corps, ne plus dire "oui", ne plus se taire juste parce qu'il Faut plaire.

Un temps pour moi que je ne peux renier ni dénier, un temps pour comprendre, pour m'élever et m'envoler.
Accéder à ce dont j'aspire et qui m'attire.

Ô douleur, j'ai entendu ton message du coeur.

22 août 2022

*Entre colère, ignorance et congruence*

Elfe fighterQuel sens à tout ce temps passé à m'oublier, me faire taire, m'agresser, me laisser tomber et m'effondrer si ce n'était pour plaire ? Plaire à qui, à quoi...aux détriments de mon entièreté et mes émois.
Plaire à ces idiots qui jamais ne peuvent comprendre l'intérieur, qui toujours viennent à m'accabler de fausses rumeurs,
Plaire à ces méprisants, exposant leur visage rieur, affaiblissant mes douces lueurs.
Affaiblissant le caractère de ma fureur, de mon humble demeure, élargissant les critères de mes peurs.

J'ai souvent du subir l'horreur de leur ignorance, de leur dos tourné, sans jamais m'adresser un dernier regard, le message du dernier espoir.
Et pourtant, mes cris ont pu résonner jusqu'à l'autre bout de mon océan tourmenté, agité, tentant d'atteindre un but, quand l'horizon devenait trop noir.
Jamais leurs yeux ne sont revenus se poser sur moi, leur présence disparue est venue s'inscrire comme une punition, comme un mérité bien répandu,
Et c'est alors que mon ensemble a fini par s'effacer, se noyer, disparaître... A mon insu.

Comme une sorte d'interdiction, leur en vouloir n'a jamais fait partie des options,
Critère de punition, trace d'une faute sans intention, amenant nécessaire auto flagellation.
Colère ravalée, retournée, sans jamais pouvoir être adressée.
Parce qu'aveuglée, je me croyais responsable de leur départ sans au revoir, de leur abandon sans explication.

Aveuglée par cet amour débordant les limites et tutoyant l'indécent, 
Aveuglée par un besoin incontrôlable de revivre sans cesse les ressentis et éprouvés que j'avais à leur côté, 
Aveuglée par l'envie de liberté,
Aveuglée par l'apparition du démon délirant.

Maintenant, je crois qu'il est temps... Le temps de les obliger à me regarder,
Le temps de me mouvoir et de leur faire subir Colère,
Le temps de leur dire au revoir et de les laisser derrière.

[Car colère me permettra de m'élever et d'avancer. Car l'Imaginaire et l'Imagé permettent liberté]

3 juillet 2022

Entre silence et impuissance, ce pas vers émergence

Remember herLà, un arrêté, au milieu de la route, ne pas faire un pas de plus et rester figée. Après le grand saut, je suis tombée dans une tornade incessante m'empêchant de poser le pied, d'exister, de respirer. 
Stop. Et c'est ainsi que les vertiges ont commencé.
Là, la tête qui tourne, tourbillon incessant, maltraitant, insensé !
Aucune ancre en vue, aucune main tendue. 
A croire que réaliser ses rêves tue.

Un retour aux racines idéalisé,
Transformé en un je ne sais quoi flou, déstabilisant, inaccessible et pertubé.
Désillusion, confrontation et fusion de rêve et réalité.
Etait-ce le bon chemin, la bonne idée ? Pourquoi suis-je si apeurée d'y être arrivée ?

Hum... La voix de petite fille vient à s'imposer.
"Je ne veux pas être trop seule, je veux être portée, guidée et je veux qu'on me laisse rêver. Je ne veux pas prendre de décisions. Je ne veux pas en subir les conséquences. Je veux tes bras, je veux que tu me prennes la main. Je veux que tu me protèges. Je veux que tu me souris, que tu me dises que tu m'aimes, et voir de la chaleur dans tes yeux. Je veux sentir ton affection et sentir que je peux compter sur toi, que je peux te faire confiance...
Tu te souviens quand papa conduisait, quand on partait en vacances ? Le parfum de maman ? Tu te souviens comme c'était bien de sentir cette sécurité, la musique dans les oreilles, le nez collé à la fenêtre et l'esprit, la tête dans les nuages, à observer ?
Ne rien avoir à faire et suivre en silence, dans l'antre d'Imaginé.
Parce qu'aujourd'hui, tu sais, j'arrive plus à les contacter. A retrouver ces sentiments là. Parce qu'aujourd'hui je me sens trop seule. Toi, l'adulte, tu dois m'aider. C'est à toi maintenant de me consoler, de me faire avancer et de me dire que tout va bien se passer. J'ai peur tu sais !" 

Petite fille a parlé.
Petite fille est carencée.
Petite fille aurait-elle oublié les parts sombres de cette famille qu'elle s'est efforcée d'idéaliser pour continuer à vivre et être rassurée. Car sinon quoi ? Pour exister.
S'accrocher pour ne pas sombrer. Et l'adulte de contribuer, de ne pas lâcher, de coller à cette enfance sans réussir pleinement à renoncer.
Malgré ce travail depuis longtemps entamé. 
Quel serait la solution à toute cette complexité ?

L'impasse, le mur d'en face, à cogner sa tête dessus à de nombreuses reprises, réitérer les schémas trop bien connus pour éviter de sortir d'une zone de confort expérimentée.
Expertise d'échec. On prend les mêmes et on recommence.
Et un, et deux, puis trois. La cadence reprend, un refrain en boucle, la tornade qui ne peut s'apaiser. Les pieds dans le vide, la tête embrouillée, les images altérées. 
Je suis partie, j'ai osé, et pour quoi ?
Je ne sais plus, je ne sais pas... Car c'est comme si rien n'avait vraiment changé.
Alors quel serait mon nouveau maître à penser, pour dissiper cette grosse tornade qui me fait valdinguer ?
Comment également retrouver ce qui m'appartenait et que j'aurais laissé de côté, à force de m'oublier ?
Comment ai-je pu oublier ? Oh je le sais... Vouloir trouver une "place" dans cet univers familial idéal...
Infamie ! Que l'Univers m'aide à me séparer et à me montrer le chemin d'indépendance, de délivrance.

A force de tomber, de m'effondrer, un jour, je trouverai la force de me relever..
Car émerge toujours l'envie de poser un pied à terre et de s'élever. Sortir de ce tourbillon de lévitation. Yeux blancs, virevoltants, absents.. 
Parce qu'il serait temps, de sortir du refoulement.
Un peu. Parce que le tout serait violent.

 

[...] 

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