Encore et encore, le mal a dit.
Dur est mon labeur, regarder et compter les heures, qui s'écoulent, n'ayant plus la voix portée de la pensée,
Leurs écoutilles se rendent imperméables à toute ouverture, possibilité de construire/reconstruire une réalité,
Les paroles se mélangent, se confondent en lamentations interminables,
Empêchant toute respiration et imposant des silences insoutenables.
Je m'ennuie,
Ma tête va exploser.
L'entre deux n'est plus que l'étau serré, collé au démoniaque de l'indifférencié. L'Autre finiront par me tuer.
Violence de l'impensé.
La grippe m'agrippe,
L'absence s'impose,
Le repos se fait gros lot,
Le détachement se rend pressant.
Confuse et blessée dans ma place,
Petit à petit, au fond du lit,
Je retrouve un semblant d'espace,
Là où je dis, là où je vis, là où je crie.
Chacun projette ses propres maudits,
M'emportant dans des tourbillons de terres brouillons,
Où j'ai bien failli me noyer,
Si peut-être, quelque part,
La grippe ne m'avait pas sauvée.
Ô corps adoré,
Je te remercie de laisser les maux dire,
Là où je deviens progressivement aveuglée,
Car plongée dans un quotidien bien tourmenté.
Malgré les voix de culpabilité, nous allons prendre un temps...
Pour se retrouver, se ressourcer, s'aimer et se réajuster.
Les qu'en dira-t-on peuvent s'envoler,
Le nécessaire étant de s'attacher à liberté.
Et y retourner,
Légère et apaisée.
Dans ces espaces où la maladie psy sévit.
[...Parce que prendre soin des autres commence par prendre soin de soi...]
[...]