Aux lueurs du passé, le mélange enchaîné

Il y a toujours ce quelque chose qui ne te lâche pas,
Malgré tout tes efforts, ça reste ancré, un peu trop fort, là.
Jusque dans la nuit, dans l'immensité d'une rêverie que l'on croirait choisit,
Ce quelque chose qui te colle, qui te presse, qui t'opresse,
Qui se fraye un chemin et te caresse d'images dont tu ne voudrais pas.
Tu sais, celles un peu cachées, que tu préfères présentées à Oubli.

Elles reviennent, teintées du relâché,
Elles s'imposent et t'accordent la douceur du libéré,
Car malgré les douleurs, il y a aussi le souvenir de qui tu étais.
L'avant et les blessures d'antan,
L'avant et les joies d'enfant, d'adolescent.

Crier, courir, s'évader,
Chanter, sortir, danser,
Des guides énergiques accordant au corps le droit de l'existé,
Assommant toutes conneries appelées masques ou conformités.

Porter des clous, des pantalons enchaînés et troués,
Ne pas rentrer dans les clous,
Peau piercée, tatouée, imagée,
Et nargués les biens apprêtés qui ne sont autres que faisant partie de tous ces fous.
Fous car sans folies,
Fous car enfouis,
Fous car interdits.
Fous car restreints dans les vêtements du trop serré.
L'environnement propice à appeler et accueillir mal-a-dit.

Le présent finira par me tuer,
Celui m'obligeant à tutoyer normalité,
Enfermée, enchaînée dans l'obligé,
Le corps mutilé, assoiffé, figé.
Le mouvement se fait timide, comme humiliant,
Parce qu'aujourd'hui, peut être un peu trop dérangeant.
Comme un mal s'immiscant dans les profondeurs de l'âme.

Alors au rythme du balancier, je navigue entre le trop et le pas assez...

[...]