Entre l'inversé et ses déboires incontrôlés

Ce serait un peu comme si cette année n'avait pas existé tellement je me suis entourée de brume, de brouillard et de désespoir,
Comme si c'était hier, comme si le vécu restait figé dans une pièce un peu trop noire.
Je fuis réalité et son lot d'insensé,
Dans le rêve ou le toxique à simple portée,
Là où alors les bombes viennent à exploser et abîmer mon être tout entier.
Lorsqu'alors j'apprends notamment avoir été fécondée.

Il s'agit là du jeu de l'inversé,
Mon désir et ses opposés,
Ceux là même venant me polluer et m'enfoncer dans un environnement brinquebalant,
Oui/non, je veux/je n'veux pas, je sais/je n'sais pas,
Un tout à la fois, représentant des pertes et des moments où je tombe, 
Effondrée.

La peur et le jugement viennent s'inviter à bas bruits dans mes tissus bien trop fagilisés pour que je puisse les chasser et me restaurer.
Ils sont là, accrochés, me laissant toujours imaginer et faire émerger cette idée du malfaisant, d'un trop plein malveillant.
Je me suis perdue dans un genre d'enfer, à lutter, à espérer que demain sera un jour de lumière et de légèreté.
A espérer retrouver l'élan de vie, de présence et d'envie.

Car aujourd'hui, seule solitude semble pouvoir apaiser tous ces mouvements incontrolés,
Protégée de ce que le lien peut signifier et engendrer,
Imaginant le coup de gomme rassurant laissant penser que ce sera suffisant.
Car finalement, je suis peut être bien cet être perturbant.

[J'accuse, je refuse].

J'en appelle seulement au vivant, à la liberté et à devenir cette femme aux creux dormant.
Souhaitant simplement la page blanche et le recommencement.

[A l'espoir de l'autrement... Car tout ça, je n'en veux pas]